>>Atelier #6 : Aéroport Meucon

Auray Quiberon Terre Atlantique

Avril. 2025

Notre dernière visite, pour le Défi Jardin Zéro Déchet 2024/2025, a été réalisée à l'aéroport de Meucon.

Nous avons été accueilli par Mickaël Leroux, Directeur du site aéroportuaire.

Et oui, oui, un A - é - ro - port

... ... ... ... voici pourquoi!

Tout ceci a démarrer par un investissement citoyen des aéroports de Paris sur les enjeux environnementaux dû à l'aviation.

"Greenwashing" ou non, l'exemple a porté ses fruits et le label "aérobiodiversité" ressence 80 aéroports nationaux.

Plus de la moitié des prairies françaises et européennes ont diminuées en 50 ans.

Et au vue de l'espace nécessaire pour garantir la sécurité des riverains comme des usagers, les aéroports ont de grands espaces non utilisés.

L'association Aérobiodiversité (+ dinfos ici) permet aux sites aéroportuaires de prendre en compte ce qui se trouve autour et sur le terrain, l'aspect botanique ainsi que l'aspect ornithologique.

Selon 3 critères de mise en place:

-Réaliser l'inventaire de la biodiversité sur les zones aéroportuaires,

-Sensibiliser le personnel ainsi que les usagers,

-Donner des préconisations de gestion afin d'allier les contraintes de sécurité aérienne et la biodiversité dans le but de l'améliorer.

>>Arrêt-au-Port de Meucon

"Le label "aérobio" est basé sur l'évaluation de critères selon différentes thématiques reflétant l'engagement de l'aéroport dans la prise en compte de la biodiversité sur sa plateforme." Aérobiodiversité

Mickaël Leroux a su me parler de son investissement, de celle des employées et de celle des utilisateur-trice-s (+/- pour ces derniers et dernières).

L'aéroport possède 140ha de prairie potentielle avec une zone de captage d'eau sans utilisation de produits phytosanitaires pour nos amis batraciens.

En sortant du bâtiment d'accueil, nous arrivons sur une piste goudronnées d'environ 20 mètres de large pour accéder aux pistes enherbées. Ces pistes sont constituées de plusieurs niveaux de tonte.

-Un niveau ras (2-3 cm haut.) pour les pistes d'atterrissages et de décollages

-Un niveau de tonte haute (5-6 cm haut.) pour les couloirs de circulation,

-Un niveau de fauche tardive 1 à 2 fois / an préservent la flore grâce à une belle humidité notamment et la faune qui peuvent s'y abriter ou s'y nourrir.

Sur le site, la fauche est nécessaire pour éviter aux parachutistes d'atterrir dans les ajoncs. :p

Notez bien ce que nous avons pu apprécier comme flore.

Merci à David Humo pour toutes ces photos.

Un effaroucheur est également mis en place pour éviter les collisions aériennes.

On a pu apercevoir un trou au milieu du mimosa fraîchement fauché.

Un poteaux à rapaces est également installés pour analyser les pelotes de réjection et ainsi déterminer les rongeurs.

>>Mon avis d'éco-citoyenne

Adepte ou non des voyages en avion, je trouve cela intéressant de partager des résultats de ce type. Ce coiffé-décoiffé qui allie "pollution" et préservation.

Les programmes scientifiques participatifs sont vastes et donnent des idées pour nos jardins et notre environnement.

-Connaître l'évolution de la population d'oiseaux, ou tout simplement apprécier de les observer, en les comptant tous les ans en lien avec la LPO.

-Ecoutes nocturnes

-Suivi des pollinisateurs, des papillons, des amphibiens et des reptiles

>> Un temps de pause pour observer, remarquer, se balader, connaître et re-connaître. C'est pour cela que j'ai souhaité vous partager leur travail.

Cependant, je me permets d'alerter sur le fait que c'est un moyen, certes vertueux mais pas une SOLUTION pérenne pour garantir la préservation de notre environnement.

>>2.9% de l'empreinte carbone est provoquée par les trajets aériens.

Il est important de réfléchir au fait que chacune des infrastructures routières (clôtures, routes, voies ferrées...), des constructions, des bâtiments (zones commerciales, immeubles, zones résidentielles, ...) appauvrissent le mélange génétique de certaines populations animales et font donc chuter leur nombre.

Ces animaux peuvent provoquer des accidents lorsqu'ils n'ont plus de place, d'autres ont peur de traversées les grands axes pour chasser si il n'y a pas d'arbres pour se cacher.

Le département de l'Isère a par exemple constaté que + de 1 000 accidents / an sont liés à des collisions avec des grands mammifères, que les routes sont la cause d'un fort taux de mortalité chez les batraciens et petits mammifères.

Par conséquent, le Conseil Général a mis en place une charte de "corridors biologiques" pour permettre un accès sécurisé pour relier les espèces les unes aux autres tels que des haies, des espaces verts non clos, des voies d'eau, des bois, des aménagements artificiels (pont dessus ou dessous les routes), pierres et souches laissées en place, un espacement des arbres de moins de 50m pour les chauves-souris... Le département conseille les communes dans l'élaboration de leur PLU.

Et tout ceci devrait nous rappeler quelque chose!